Baromètre électoral: un instrument tout à fait normalement pendant le processus électoral

Les intervenants au cours d’une campagne électorale sont nombreux. Les partis veulent gagner les élections. Les groupes d’intérêt veulent améliorer les conditions générales de leur organisation. Les militants affirment que leur thème est sous-estimé et les journalistes persuadent chacun des acteurs de mener la meilleure campagne électorale.

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Lorsqu’il s’agit de l’influence exercée sur les intentions de vote par toute cette frénésie, tout le monde est innocent. Et lorsqu’il est question des électeurs et des électrices, l’opinion est largement répandue selon laquelle ils ne se décideraient que dans les derniers jours.

Où est le vrai, où est le faux? – Dans la période ayant suivi la seconde guerre mondiale et sur le modèle américain, les enquêtes électorales se sont progressivement imposées en Suisse également. Les enquêtes post-électorales sont incontestées, mais elles intéressent surtout le monde scientifique et les services de planification des hommes de relations publiques. Les enquêtes pré-électorales sont plus attrayantes, elles sont jugées par contre de manière controverse.

Pourquoi ont-elles pourtant encore un sens? – Ce sont tout d’abord les inventaires exhaustifs portant sur les forces des partis, la participation électorale, les thèmes prioritaires et l’image des hommes et femmes politiques de premier plan. Les opinions à propos des questions d’actualités, des valeurs morales des électeurs et de la composition sociologique de l’électorat sont aussi peut-être dignes d’intérêt. Tout cela permet d’obtenir une image réaliste du processus électoral, avant et après les élections.

Les inventaires ne sont pas les seuls effets intéressants en période pré-électorale. Il s’agit aussi de dégager les tendances de la formation des opinions. Car, outre les facteurs à long terme influant sur la décision électorale, comme les préférences de partis au sein de la famille ou le cercle d’amis, des facteurs à court terme jouent également un rôle. Les évaluations de la campagne électorale en font partie au même titre que les avis des parties sur des thèmes précis, et l’intention d’aller voter ou non est tout sauf constant. Pour cette raison, des sondages même sous forme de baromètres ont un sens en tant qu’enquêtes répétitives. Ils ne sont toutefois utiles que s’ils posent toujours les mêmes questions, font appel au même échantillon et sont réalisés par le même institut de sondage.

Et pourtant: les sondages électoraux ne précèdent pas la réalité, ils progressent avec elle. Ils ne sont donc pas, par définition des prévisions.

Le baromètre électoral SRG SSR remplit tous ces critères. Tous les grands partis peuvent utiliser le service public. Les citoyens et citoyennes suisse intéressés peuvent obtenir les analyses. Mêmes les représentations graphiques que les élèves peuvent utiliser pour des exposés, sont disponibles gratuitement sur Internet. Pour l’analyse des tendances nationales pendant l’année électorale, les sondages se sont avérés indispensables. Aucune alternative n’est venue les concurrencer actuellement.

Tous ces services ne découlent pas de soi. Toutes les personnes qui critiquent le baromètre électoral ne devraient pas oublier ce fait, lorsqu’elles font référence à l’un ou l’autre des défauts. Et les partis savent aussi très bien que cela leur reviendrait très cher que de mener leurs propres enquêtes pour savoir où ils en sont dans la campagne électorale.

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Claude Longchamp